(20 septembre 2012) – Le consortium EURO-URHIS 2 a publié le profil santé de 26 villes européennes. L’étude – la plus vaste jamais réalisée en Europe à l’échelle de villes et non de pays – laisse penser que les décisions prises au niveau local peuvent avoir des effets sur la santé.
Le taux de mortalité moyen des femmes due aux maladies de l’appareil respiratoire est sensiblement plus élevé à Amsterdam que dans les 25 autres villes étudiées. Cardiff, au Royaume-Uni, affiche une proportion relativement élevée d’adultes en surpoids, Manchester souffre davantage de dépression et d’anxiété, tandis que Maribor, en Slovénie, affiche une consommation d’alcool épisodique excessive chez les jeunes adultes.
Ces résultats soulèvent beaucoup de questions sur les effets que peuvent avoir sur la santé les décisions prises au niveau local (interdiction de fumer, âge légal pour consommer de l’alcool, utilisation des sols, qualité de l’air, pistes cyclables, espaces verts, gestion de la mobilité…).
Financée par le 7ème programme-cadre de R&D de l’Union européenne, l’étude a repris des données préexistantes telles que l’âge, le sexe, le niveau d’éducation, les causes de mortalité, l’accès à l’assurance maladie et les campagnes de vaccination dans chaque ville. Mais les chercheurs ont également mené une enquête postale complète auprès de 1 600 adultes dans chaque ville (400 hommes et 400 femmes âgés de 18 à 65 ans, et les mêmes chiffres pour les plus de 65 ans), ainsi que des entretiens en tête à tête avec autant d’adolescents de 14 à 16 ans. Un quatrième volet du projet – des entrevues avec des décideurs dans chaque ville – est toujours en cours. (Avec The Atlantic Cities)