(13 avril 2012) – Les régions d’Europe et les petites compagnies aériennes réclament que la Commission européenne mette en place des règles plus flexibles pour le soutien gouvernemental des aéroports qui ne font pas partie des grands nœuds aéroportuaires. Ces aéroports représentent selon eux des soutiens économiques vitaux pour les territoires décentrés et les îles.
L’exécutif européen révise cette année ses lignes directrices sur le financement des compagnies aériennes et des opérations aéroportuaires. En réponse aux allégations de laxisme dans l’application des règles actuelles, il a lancé récemment des enquêtes sur les aides publiques prévues pour les aérodromes dans au moins cinq pays: Allemagne, Autriche, Belgique, France et Suède.
Les chiffres de la Commission montrent qu’il y a plus de 460 aéroports dans l’UE et que 77% sont de propriété publique. Plus de la moitié perdent de l’argent, notamment les petits aéroports en raison de leur faible chiffre d’affaires provenant des droits d’atterrissage et des concessions de vente au détail.
S’exprimant à l’audience du Comité économique et social du 12 avril, les représentants des transporteurs et des aéroports régionaux ont souligné que les petits aérodromes offrent de bonnes alternatives aux grands centres aéroportuaires européens tels que Londres, Paris, Francfort et Amsterdam qui devraient épuiser leur capacité d’expansion d’ici moins de vingt ans. Mais certains représentants du transport aérien se demandent si les directives sont appliquées de manière assez rigoureuse et si les subventions sont vraiment nécessaires.