(12 novembre 2012) – L’UE s’efforce depuis longtemps d’analyser les attentes des opinions publiques, qui lui témoignent une défiance en hausse au cours des dernières années. C’est sur la base de cet apparent paradoxe que Salvatore Signorelli, dans une étude publiée par Notre Europe–Institut Jacques Delors, analyse les outils européens d’analyse des opinions publiques, afin d’en présenter la genèse, les spécificités et l’usage.
Le grand intérêt de cette étude est précisément de mettre en lumière l’attention portée par l’Union européenne aux attentes de ses citoyens, que symbolisent les enquêtes «Eurobaromètres», à rebours de l’impression que «Bruxelles» agit et décide au sein d’une bulle d’experts déconnectée du réel.
Son autre grand intérêt est de fournir nombre de références et de données permettant de se familiariser avec les différents outils d’analyse des opinions publiques, tout en précisant comment et dans quelle mesure les différentes institutions européennes y ont recours.
Last but not least, Salvatore Signorelli met utilement en perspective l’usage des sondages commandés par les autorités européennes, en rappelant qu’ils n’ont pas vocation à remplacer les messages et positions relayés par les représentants des citoyens, mais qu’ils leur fournissent autant de contributions utiles dans la détermination des grandes orientations de la construction européenne.