(3 décembre 2012) – En 2011, près de 120 millions de personnes, représentant 24,2% de la population, étaient menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale dans l’UE27 selon Eurostat. Cela signifie que ces personnes étaient confrontées à au moins une des trois formes d’exclusion suivantes: à risque de pauvreté, en situation de privation matérielle sévère ou vivant dans des ménages à très faible intensité de travail.
En 2011, les plus fortes proportions de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale ont été enregistrées en Bulgarie (49%), en Roumanie et en Lettonie (40% chacun), en Lituanie (33%), ainsi qu’en Grèce et en Hongrie (31% chacun), et les plus faibles en République tchèque (15%), aux Pays-Bas et en Suède (16% chacun) ainsi qu’au Luxembourg et en Autriche (17% chacun).
17% de la population dans l’UE27 en 2011 était à risque de pauvreté après prise en compte des transferts sociaux, c’est à dire que leur revenu disponible était en-dessous du seuil national de risque de pauvreté1. Les taux de risque de pauvreté les plus élevés se situaient en Bulgarie, en Roumanie et en Espagne (22% chacun) ainsi qu’en Grèce (21%), et les plus bas en République tchèque (10%), aux Pays-Bas (11%) ainsi qu’en Autriche, au Danemark et en Slovaquie (13% chacun).
Dans l’UE27, 9% de la population était en situation de privation matérielle sévère, ce qui signifie que leurs conditions de vie étaient limitées par un manque de ressources, comme par exemple le fait de ne pas être en mesure de régler leurs factures, de chauffer correctement leur logement ou de prendre une semaine de vacances en dehors de leur domicile. La proportion de personnes en situation de privation matérielle sévère différait fortement selon les États membres, variant de 1% au Luxembourg et en Suède à 44% en Bulgarie et 31% en Lettonie.
Concernant l’indicateur de faible intensité de travail, 10% de la population âgée de 0 à 59 ans vivait dans l’UE27 dans des ménages où les adultes avaient utilisé moins de 20% de leur potentiel total de travail au cours de l’année passée. La plus forte proportion de personnes vivant dans des ménages à très faible intensité de travail se situait en Belgique (14%) et la plus faible à Chypre (5%).